Le gruau pourrait tuer Facebook

18 mars 2013 |

Les actionnaires du géant social Facebook rêvent du jour où l’entreprise vendra davantage de publicité. On les comprend : l’action a perdu jusqu’à 47 % de sa valeur initiale après l’APE du 18 mai dernier. Une catastrophe.

Même si la situation boursière s’est quelque peu rétablie depuis, reste que les attentes demeurent. Facebook n’est pas un service public et le modèle doit être profitable. Évidemment, c’est par la pub que ça passe ou ça casse.

Comme utilisateurs, nous nous sommes faits à cette idée. Nous devons souffrir cette bande verticale où s’empilent des promos pas toujours sophistiquées pour avoir accès à notre dose de Facebook quotidienne.

Mais je suis en train de parler du bon vieux temps.

L’adoption de Facebook par les annonceurs s’est accélérée cette année. L’entreprise a même réussi à doubler ses ventes de publicités mobiles au dernier trimestre de 2012, celles-ci générant maintenant 23 % de ses revenus publicitaires totaux.

En plus des publicités personnalisées, des publicités sociales, des statuts commerciaux pouvant être promus par les entreprises (donc plus visibles), Facebook effectue également de la vente d’actualités sponsorisées. Tout ceci a pour but de rendre la publicité plus pertinente pour les usagers parce qu’il s’agit d’une façon « intelligente » de faire du marketing. La plateforme analyse les données soumises par ses membres (pages et statuts appréciés, profil, contenus publiés, endroits visités, etc.) et permet aux annonceurs de mieux cibler leurs offensives.

En théorie. Car si le nombre de publicités augmente sans cesse sur Facebook, leur pertinence ne suit pas la même courbe ascendante.

Cas vécu :
Je suis intolérante au gluten. Je ne mangerai donc jamais de gruau. Mais la marque Quaker Oats me torture avec des annonces on ne peut plus matantes qui trônent chaque jour au sommet de mon fil d’actualités. Sans relâche, on me propose du bon gruau, probablement parce que je suis mère d’un petit garçon de 5 ans. J’ai cependant beaucoup de difficulté à m’identifier à une acheteuse de gruau. Le fait que je sache que les publicités de Facebook sont personnalisées et que quelqu’un, quelque part, se dise que je suis la parfaite acheteuse potentielle de gruau me fait tiquer complètement.

Inconsciemment ou non, on passe un temps fou à se bâtir un branding personnel sur les réseaux sociaux. La pub que l’on subit sur Facebook est censée refléter ces efforts, sinon elle risque d’être perçue comme une insulte par les usagers, une réaction qui se situe quelques crans au-dessus de l’agacement ordinaire que peut nous causer la publicité non personnalisée.

Si Facebook ne se concentre que sur les annonceurs et oublie que sa promesse de pertinence vise d’abord ses usagers, l’entreprise risque de voir sa cote de popularité chuter et le château de cartes s’effondrer. Dans mon cas, blâmez le gruau.

Considérez-vous que les annonces qui paraissent sur votre fil d’actualités reflètent votre image sur Facebook? Certaines pubs vous exaspèrent-elles?

À la semaine prochaine,

😉

Stéphanie

 


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