Les mystérieuses origines du -30- et l’univers des communiqués de presse

Le communiqué de presse est un outil largement utilisé, mais tout de même un peu obscur pour les non-initiés. On le reconnaît à sa forme toujours identique : mention « COMMUNIQUÉ », provenance, avis de publication, titre, date et lieu, contenu, -30-, coordonnées et autres informations complémentaires.

Si tout ça n’allume pas d’ampoules dans votre tête, aucun problème. Nous vous partageons nos conseils pour rédiger un communiqué de presse impeccable plus bas. Avant d’y arriver, nous aimerions toutefois vous raconter une petite histoire: celle du fameux -30- clôturant tout communiqué qui se respecte.

Pourquoi ajouter la mention -30- à la fin d’un communiqué de presse?

L’un des rares codes télégraphiques toujours utilisés, le -30- marque la fin du contenu et indique que les informations qui le suivent ne doivent pas être publiées dans les médias. Mais d’où vient cette pratique d’utiliser le chiffre 30 entre tirets? Il n’y a malheureusement pas de réponse claire à cette question… Mais plusieurs légendes circulent. Voici nos préférées.

À lire aussi : Comment écrire une étude de cas parlante

Télégraphes et temps de guerre

Durant la guerre civile, la mention XXX indiquait la fin de la transmission d’un télégraphe. Cette pratique aurait été conservée pour marquer la fin des communiqués. Toutefois, on utiliserait maintenant l’inscription 30, qui est l’équivalent de XXX en chiffres romains. On raconte aussi que, pendant la Première Guerre mondiale, les communications télégraphiques des journalistes ne pouvaient pas dépasser 30 mots. Ils concluaient donc leur message par la marque -30- lorsqu’ils n’avaient plus de place pour écrire.

Délai de publication

À une certaine époque, les membres de la presse devaient absolument remettre leurs communiqués au moins 30 minutes avant le moment de diffusion. Pour signifier qu’ils étaient conformes au délai, on dit qu’ils ajoutaient le symbole -30- à la fin de leur communiqué.

Un peu trop fêtards, les journalistes?

Une autre histoire un peu farfelue vient de l’Angleterre. Les journalistes de cette région auraient eu la réputation d’être de grands fêtards. Selon cette histoire, -30- (thirty) viendrait en fait du mot anglais thirsty, voulant dire assoiffé. Cette pratique était leur manière de marquer la fin de leur journée de travail et le début de leurs soirées de festivités.

Comment rédiger votre communiqué de presse?

Avant de perpétuer la tradition en apposant ce fameux -30- sur votre document, vous devez rédiger un communiqué de presse efficace. Ce travail faisant partie intégrante de votre stratégie de contenu, c’est dans la façon de raconter votre histoire que vous devrez vous démarquer. Voici les ingrédients qui vous aideront à atteindre cet objectif.

Une vraie nouvelle

Avant d’investir du temps dans la rédaction et la diffusion de votre communiqué de presse, assurez-vous que votre sujet mérite cette attention. Il peut s’agir d’un investissement, d’un changement majeur dans l’entreprise, d’une période d’embauche massive… Sachez-le, les journalistes n’aiment pas le réchauffé!

Le bon angle

Comme vous ne pouvez pas tout expliquer en une page, il faut définir un angle efficace pour aborder votre sujet. Qu’est-ce qui doit absolument être retenu de votre histoire? Les journalistes lisent de nombreux communiqués de presse chaque semaine. Pour vous démarquer, vous devrez donc les faire entrer rapidement dans votre univers. Bien définir votre angle vous évitera de vous perdre dans des détails inutiles, et donc de diriger le journaliste vers un sujet qui n’est pas important pour vous.

Un titre percutant

Vous accordez un soin particulier aux titres de vos articles de blogue? Ne relâchez pas cette attention sur votre communiqué de presse. Votre titre y a une importance cruciale. C’est lui qui va éveiller, ou pas, la curiosité du journaliste. C’est également lui qui sera repris dans les articles ou sur les médias sociaux. Vos lecteurs devront donc identifier le sujet traité à sa simple lecture. Soyez percutant, précis, et oubliez les titres trop métaphoriques.

Un contenu facile à lire

Après avoir rédigé une accroche d’une ou deux phrases qui présente l’essentiel de votre sujet, vous pouvez commencer à écrire le corps du communiqué. Rédigé à la troisième personne, il peut contenir plusieurs paragraphes. Rappelez-vous que les journalistes devront vous comprendre dès la première lecture. En ce sens, évitez un vocabulaire trop jargonneux, favorisez les phrases courtes et vulgarisez vos propos tout en gardant un ton professionnel.

Pas de publicité!

Un communiqué de presse n’est pas une brochure promotionnelle. Votre démonstration se base sur de l’information factuelle. Chaque phrase doit donc contenir une information utile à la compréhension du sujet. Un texte aux allures trop vendeuses pourrait mener votre communiqué jusqu’à la corbeille du journaliste!

Des citations pertinentes

Un énoncé poignant, ou un témoignage bien ficelé pourra faire son chemin jusque dans l’article final. C’est l’occasion de véhiculer le côté humain de votre entreprise et de vous rendre sympathique aux yeux des lecteurs. Oubliez le Blabla corporatif, et fournissez une citation qui transmet bien la personnalité de votre organisation.

Des cibles bien choisies

Votre communiqué de presse a fière allure? C’est le moment de l’envoyer. Avant le dernier clic, assurez-vous d’avoir sélectionné des médias et des influenceurs intéressés par vos thématiques. L’objectif n’est pas de faire un envoi de masse, mais de miser sur la qualité des espaces de diffusion.

Besoin d’un coup de pouce pour rédiger vos communiqués de presse ou autres communications d’entreprise? Contactez-nous!