L’IA nous fait radoter… Voici comment s’en sortir

15 Déc 2025 / 3 min

L’IA nous fait radoter… Voici comment s’en sortir

En marketing B2B, il y a un nouveau fléau. Non, ce n’est pas l’IA qui va nous voler nos emplois. C’est l’IA qui nous fait radoter!

Les pitchs de vente ressemblent à des encyclopédies. Les publications LinkedIn pourraient être soumises comme thèses à l’UQAM. Et chaque «petite mise à jour» devient un texte de 1200 mots.

Ce réflexe d’en dire trop, de tout inclure, de répéter «au cas où», est rarement conscient. Il est souvent le résultat d’un contexte difficile: manque de temps, surcharge de projets, pression de performance.

Un symptôme d’un problème plus large

Selon l’Étude marketing B2B Québec 2026 de Bang Marketing, 35% des équipes affirment que leur charge de projets dépasse leur capacité. Ce chiffre grimpe à 47% dans les petites équipes. L’édition de contenu devient souvent la variable d’ajustement: on produit vite, on publie sans filtre, on réagit au lieu de planifier.

Ajoutez à cela le recours généralisé à l’IA, utilisée par 87% des entreprises pour générer du contenu, et le problème prend de l’ampleur. L’outil produit vite, mais il ne fait pas le tri.

Ce n’est pas la quantité qui freine l’efficacité. C’est l’absence de clarté.

Simplifier n’est pas affaiblir

Alléger un message, ce n’est pas lui faire perdre de sa valeur. C’est lui permettre de circuler.

Un PowerPoint qui va droit au but, une publication LinkedIn centrée sur une idée, une présentation qui raconte une histoire plutôt qu’un argumentaire… Tout cela favorise l’adhésion.

Par exemple, un document de présentation de 12 pages peut souvent être transformé en 4 slides bien pensées : une problématique, une solution, une preuve, une invitation à discuter. Pas besoin de tout dire pour être convaincant.

Il ne s’agit pas de tout raccourcir. Il s’agit de choisir où être court, où être dense et où se taire.

Trois questions pour recentrer un message

Avant de publier, il peut être utile de se poser:

  • Qu’est-ce que l’audience doit retenir?
  • Qu’est-ce qui est essentiel à comprendre pour passer à l’action?
  • Qu’est-ce qui peut être retiré sans perte de valeur?

Un bon contenu se reconnaît à sa capacité à survivre à une coupe de 20%. S’il reste intact, c’est qu’il était trop long.

L’attention est une ressource rare

En 2026, plus de la moitié des entreprises prévoient d’augmenter leur production de vidéos, principalement sous forme de capsules courtes pour les réseaux sociaux, selon l’Étude marketing B2B Québec 2026 de Bang Marketing. Ce que les formats courts nous enseignent, c’est que le public ne fuit pas la profondeur; il fuit la lourdeur.

Simplifier, concrètement

Alléger un contenu, c’est l’adapter à son canal, à son public, à son usage. Voici quelques repères simples pour éviter de tomber dans le piège du trop-plein:

Format Bonne pratique À éviter
PowerPoint Une idée par slide, visuels clairs Trois paragraphes collés dans une case bleue
LinkedIn Un crochet, une idée, une action «Découvrez nos solutions complètes en stratégie, design, contenu, SEO, SEM, UX, CRM, IA et plus encore»
Présentation orale Une histoire, du rythme, des surprises Lire sa liste à puces à voix haute pendant 20 minutes, sans lever les yeux une seule fois

Trois raccourcis qui font toute la différence

  • Le storytelling: une mise en situation ou un cas client remplace souvent trois paragraphes d’explications.
  • La surprise: une statistique inattendue ou une phrase qui casse le ton ravive l’attention.
  • Le ménage de formulation: si une phrase commence par «aussi», «notamment» ou «il faut savoir que», il y a de fortes chances qu’elle alourdisse le message.

Besoin d’un regard externe?

Alléger un message sans le vider, c’est un travail délicat. Chez Bang Marketing, on aide les équipes à transformer leurs contenus longs, flous ou trop techniques en messages qui avancent.

Pitchs, présentations, publications ou offres de services: tout peut gagner à être dit plus simplement. Contactez-nous!